Le premier Nissan Juke a connu un grand succès. On doit même pouvoir parler de hold-up tant il a été un véhicule à la mode. Mais parfois, les modes passent… C’est l’intérêt de cette nouvelle génération de Juke.
Le nouveau Nissan Juke ne part bien entendu pas de 0 puisqu’il partage sa plate-forme avec le Captur, alliance Renault-Nissan oblige. La gamme est relativement simple puisque, entre la désaffection des versions puissantes et le désamour du Diesel, il ne reste qu’un seul moteur à essence affichant 117 chevaux.
Cet unique moteur est bien connu puisque ce 3 cylindres de 1.0 litre anime de longue date les Clio, Micra, Captur… Né TCe 90 puis TCe 100, il pousse un peu plus son turbo que d’ordinaire pour arriver maintenant à 117 chevaux. Et côté motricité il n’y a pas le choix non plus : ça sera 2 roues motrices pour tout le monde !
S’il n’y a pas le choix du moteur, on a par contre le choix entre une boite manuelle et une unité automatique. Cette dernière n’est plus la boite à variateur (CVT) de la précédente génération mais désormais la boite à double embrayage signée Renault. Elle s’appelle d’ordinaire EDC mais elle a curieusement été rebaptisée ici… DCT.
La consommation nous a un peu déçus. 7.7 litres au 100 km sur route, c’est beaucoup pour un 1000 cm3. Même chose sur autoroute avec 9.1L. Pourtant, la boite DCT fait en sorte de toujours se trouver au régime idéal… Etonnant.
En raison de la faible cylindrée du moteur et de la boite qui l’emmène parfois dans les très bas régimes, le Nissan Juke est un peu creux. En cas de besoin de puissance, cela crée du coup un petit temps de réponse. Un défaut qu’un simple réglage de la boite par le constructeur pourrait régler.
A y être, il y a un autre réglage que les ingénieurs devront faire : la progressivité de l’embrayage automatique. Car il faut savoir que ce dernier est dur à doser, un peu comme sur une boite DSG fatiguée ou une vieille Twingo Quickshift. On finit tout de même par y arriver, avec l’habitude. Ce souci ne se pose évidemment qu’au démarrage ou (pire) en manoeuvre. C’est l’occasion de souligner l’absence de tout système de parking semi-automatisé de type Park Assist.
Mis à part ces défauts, il y a beaucoup de bonnes raisons de rouler en Nissan Juke, à commencer par le style. Le précédent modèle était resté au catalogue pendant 9 ans sans jamais véritablement vieillir ! Notre nouveau Juke est un parfait mélange de modernité et d’ancien modèle. Il tranche moins dans le paysage que le précédent mais a tout de même une sacrée allure.
L’habitacle du précédent Nissan Juke était très réussi, avec notamment sa console de levier de vitesse rappelant un réservoir de moto. Le nouveau venu fait aussi bien : le design intérieur est vraiment plaisant. Mention spéciale aux sièges sport enveloppant juste ce qu’il faut et aux hauts parleurs intégrés aux repose-têtes : super look !
Dans cette auto par ailleurs assez branchée, on s’étonne de l’absence de recharge de téléphone par induction. En revanche, les aides à la conduite sont présentes en quantité et… en qualité. Elles interviennent discrètement et à bon escient. Mention spéciale au régulateur de vitesse adaptatif qui gère très bien les embouteillages…
L’accoudoir central est solidaire de la console centrale et non du siège. Il ne se règle pas, or il est placé bas et il est court. Comprenez que si vous conduisez près du volant, il restera derrière vous. Dommage.
La suspension est ferme, ce qui étonne aux premiers tours de roue. Mais finalement, cela donne une conduite agréablement sportive : le Juke est vif juste ce qu’il faut. Un régal sur les itinéraires sinueux, au contraire des liaisons autoroutières où il apparait trop ferme. Mais nous, on aime.
Un mot sur le volume du coffre : le précédent Juke avait un coffre beaucoup plus petit que ce que le gabarit du véhicule pouvait laisser croire et il n’était pas toujours facile d’y caser tout ce dont on avait besoin. La critique a été entendue puisque la nouvelle génération offre un volume 20% plus grand. Avec 422 litres, il offre maintenant une contenance tout à fait intéressante.
Le Nissan Juke évolue sur tous les points, dans le bon sens, même s’il reste pleins de défauts. Pour autant, on n’en a retenu que le plaisir passé à son volant. Comme le précédent, il s’agit d’un véhicule assez attachant !