|
Nissan Juke DIG-T DCT (2021) | |
Nissan Juke DIG-T (2021) | |
Nissan Juke DIG-T DCT (2020-2020) | |
Nissan Juke DIG-T (2020-2020) | |
Nissan Juke (F15) 1.5dCi (2014-2019) |
Accueil Autoweb > Essais routiers > Nissan > Essai Nissan Juke-RLibrairie Nissan Nissan Juke-R : Essai Dans le registre des projets contre nature, désapprouvés à la fois par le Vatican et la Ligue des Droits de la Voiture, Nissan avait déjà un historique plutôt chargé. En 2003, elle avait créé la Micra-R, un dérivé de la citadine sous la carrosserie de laquelle le préparateur Ray Mallock avait installé un moteur de Primera de compétition, avant de le remplacer par le V6 de la 350Z. Presque dix ans plus tard, la marque récidive donc en croisant une Nissan GT-R avec un Juke. Résultat : un châssis et une carrosserie de GT-R tractés par un 1,5 L dCi de 110 ch… Heureusement vous vous réveillez à ce moment-là en sursaut pour réaliser qu’il s’agissait juste d’un affreux cauchemar. Pourtant ce projet de croisement GT-R/Juke est loin d’être onirique puisqu’après avoir révélé une concept-car Juke-R, Nissan a soulevé un véritable enthousiasme dans le monde entier. Quelques personnes fortunées se sont alors montrées prêtes à remplir un chèque pour en acquérir un (ou plusieurs) exemplaire, ce qui a convaincu la firme d’en produire vingt-trois (phonétiquement, les chiffres 2-3 se prononcent nissan en japonais). Basé sur un châssis de Juke avec lequel il partage longueur, hauteur et empattement, le Juke-R n’a cependant plus grand-chose à voir avec le crossover compact d’origine. Confiés aux bons soins de Ray Mallock Limited, les Juke ont littéralement été coupés en deux pour y intégrer les berceaux avant et arrière de GT-R. Le Juke-R a donc reçu la transmission intégrale, les trains roulants et le moteur 3.8 V6 biturbo de la sportive. Placé à l’avant, ce dernier développe pour l’instant 485 ch et 60.0 mkg de couple qui lui permettraient de réaliser le 0 à 100 km/h en 3.7". La Juke-R atteint 257 km/h en vitesse de pointe contre 315 km/h pour la GT-R. Il ne s’agit toutefois que des premiers modèles d’essai et l’ensemble des Juke-R qui seront bientôt commercialisés possèderont la version 2012 du V6, actualisée à 550 chevaux. Extérieurement, le Juke-R se distingue du crossover citadin par une jupe redessinée et des passages de roues élargis. Ceux-ci abritent des jantes Rays en alliage forgé de 20" chaussées de pneus Bridgestone Potenza RE070R de 255/40 à l’avant et 285/35 à l’arrière. Les semblants d’ailerons indépendants au-dessus de la lunette arrière ont quant à eux une utilité aérodynamique très discutable et un effet esthétique certainement douteux en cassant la ligne de la voiture. L’habitacle du Juke-R n’inspire pas la sportivité routière mais carrément la compétition. Exit les places arrière qui sont sacrifiées au profit d’une cage de protection à structure tubulaire aux normes FIA. Les baquets OMP sont associés à des harnais cinq points tandis que l’instrumentation reprend entièrement celle de la GT-R, y compris le G-meter. Nissan n’a pas oublié la touche confort en conservant la climatisation bi-zone, le lecteur CD et les prises USB/AUX. La visibilité, le confort des dossiers ou la profondeur de la boite à gants sortent en revanche de la liste des critères à évaluer. En cherchant à surprendre, Nissan a proposé à RML un défi autrement plus corsé que ne l’était celui de la Micra-R. Alourdi de presque 400 kg par rapport au modèle de base, le Juke-R accuse désormais 1,8 tonne sur la balance et, malgré une garde au sol rabaissée à 115 mm (170 mm pour le Juke), ses centres de roulis n’ont pas magiquement rejoint ceux de la GT-R. Le travail d’adaptation des trains roulants a donc dû prendre en compte ce changement de gabarit pour passer d’une sportive à un crossover tout en conservant un comportement dynamique crédible. Dès le démarrage, on retrouve l’agréable bruit du V6 et l’accélération brutale fait immédiatement oublier toutes les précédentes expériences à bord d’un Juke dCi. Sur ce point comme sur les ressentis de freinage et de direction, on sent bien la parenté avec la GT-R. En courbe, le Juke-R demande autant de délicatesse avec l’accélérateur que n’importe quelle voiture de course. La réaction n’est pas systématiquement la même et le conducteur qui tenterait de le pousser trop loin se retrouverait tantôt en sous-virage et tantôt en survirage. L’empattement plus court que celui de la GT-R permet néanmoins de jouer facilement avec la bête et le contrôle de traction contribue au sentiment de sécurité général. Pour ceux qui seraient tentés, Nissan a établi le prix du Juke-R à 450 000 €, une paille pour les richissimes collectionneurs, émirs, magnats de l’industrie et autres honnêtes gens ayant fait fortune grâce à leur dur labeur. On déplore au final que ce Nissan Juke-R si atypique et follement amusant ne soit destiné qu’à finir dans un parking russe ou dubaïote. Texte: Renaud Lacroix Réagissez à l'essai du Nissan Juke-R sur le forum
Nissan Juke-R : Fiche technique
Nissan Juke (F15): voir aussi... Site officiel du constructeur : Nissan Les fiches techniques des concurrentes : Porsche Panamera (970) Turbo Executive Porsche Panamera (970) Turbo S Porsche Panamera (970) Turbo S Aucun avis posté sur Nissan Juke-R |