Le déconfinement progressif permet à nouveau l’existence de manifestations sportives. Parmi celles-ci il y avait un morceau de choix ces derniers jours : le Grand Prix historique de Formule 1.
Soyons précis : le confinement n’avait pas forcément obligé l’annulation de toutes les manifestations sportives mais celles-ci se déroulaient alors en privé. Interdire le public retirait un intérêt certain à ces évènements.
Parce que la télé et Internet c’est sympa, mais une manifestation auto ça se vit, ça se sent, ça se ressent. Il y a une ambiance. Le Grand Prix de Formule 1 historique l’illustre parfaitement.
Le circuit du Castellet et le promoteur de l’évènement, HMV Racing, ont pu accueillir un maximum de 5000 personnes par jour. Le respect des règles sanitaires était strict mais très efficace : pour celles et ceux qui n’étaient pas vaccinés Covid-19 ou qui n’avaient pas de test de moins de 48h, on pouvait se faire tester sur place avec résultat en quelques minutes seulement. Sacrée organisation !
Les rassemblements qui touchent à l’auto historique offrent à chaque fois cette ambiance particulière, plus passionnée et bienveillante qu’à l’ordinaire. C’était en plus le cas sur ce Grand Prix de France historique qui constituait pour beaucoup la première sortie depuis longtemps, puis pour d’autres des retrouvailles… il y avait un côté Rentrée des classes rafraîchissant.
Le lieu n’est pas anodin non plus: se rendre sur le circuit Paul Ricard, c’est toujours quelque chose. Le lieu qui a vu les débuts de Jean Alesi, qui a vu les premières victoires de Renault en Formule 1, les premiers tours de roue de l’Espace F1, la mise au point de la Peugeot 905… nous sommes un peu nostalgiques de cette époque des mécaniques bruyantes et sans assistance ni réglementation castratrice.
Et des mécaniques de ce type, il y en avait : 300 autos historiques réparties en 11 plateaux. 70 Formule 1 bien entendu, mais aussi des véhicules d’endurance comme la Peugeot 908 V12 HDi ou la Viper GTS-R… Si vous n’aviez jamais entendu la sonorité de ces mécaniques exotiques… Du très très lourd ! Côté pilotes ça n’était pas mal non plus : Jean Alesi, Jean-Pierre Jarrier, ainsi que Carlos Tavares… on a même croisé le Stig !
A noter une très jolie exposition Honda au niveau de l’entrée principale : ces 3 exemplaires de l’âge d’or de la Formule 1 rappellent à quel point la marque japonaise a pu marquer cette époque avec ses légendaires moteurs V6 puis V10…
Prochain rendez-vous ce week-end au même endroit avec le Grand Prix de France, septième manche du championnat du monde de Formule 1.
Texte & photos: Manu Bordonado