Octobre 2013 : Porsche 911: sélection de 11 collectors

Vous le savez très probablement, c’est sous le matricule de Porsche 901 que notre quinquagénaire a été présentée pour la première fois, lors du salon de Francfort le 12 septembre 1963. Le nouveau modèle se veut plus grand, plus confortable que la vieillissante 356. Le jeune Ferdinand Piëch, petit-fils de Ferdinand Porsche, a un œil sur le nouveau 6 cylindres, tandis que Butzi Porsche, autre petit-fils de Ferdinand Porsche, lui offrira cette ligne devenue légendaire. A la demande de Peugeot qui tenait à conserver les numéros à « 0 » central, le modèle sera finalement lancé sous le matricule de 911.

La Porsche 911 R est le tout premier dérivé sportif de la 911, qui était alors plutôt considérée comme une GT. Dépouillée à l’extrême, elle reste à ce jour la Porsche 911 la plus légère, avec seulement 830 kg ! Le moteur n’est pas en reste avec carter en magnésium et bielles en titane, à la pointe de la technologie de l’époque. Son 2 litres atteindra ainsi la folle puissance de 210 chevaux à un régime de… 8000 tr/min ! Il s’agit de l’une 911 extrêmement rare, puisqu’elle n’a été produite qu’à 20 exemplaires (+ les 4 prototypes).

La Porsche 911 Carrera RS est sans aucune hésitation LA 911 la plus mythique. Avouez que vous auriez été étonnés de ne pas la voir dans cette sélection, non ? Alors que Porsche n’avait pas trop osé commercialiser la 911 R, la marque se lance avec la Carrera RS. Pour l’homologation il faudra en vendre 500 mais on retiendra qu’il s’en vendra plus du triple… Sa côte grimpe à n’en plus finir, et même les répliques suivent ce chemin !

La Porsche 911 Turbo, c’est une lignée à elle toute seule, qui existe et qui dure depuis 1974… C’est la première fois que la 911, qui concurrençait alors les Dino, allait se porter au niveau d’une Ferrari ! A condition de savoir la tenir. Car la bête est du genre turbulente, avec son incroyable temps de réponse et son absence de soupape de décharge qui fait que le moteur continue de pousser un instant, pied levé de l’accélérateur ! D'où son surnom de Widow maker...

Bon, OK, ça n’est plus tout à fait une 911. On reconnait le pare-brise, les portes, les vitres et le capot de la 911 mais esthétiquement, quelle agressivité ! Il n’empêche qu’en développant entre 600 et 850 chevaux (il y a 35 ans !), la Porsche 935 est une arme dangereuse, tant pour son pilote que… Pour la concurrence ! C’est ce modèle qui a remporté les 24h du Mans en 1979.

Là non plus, cette voiture ne porte pas le matricule de 911 mais… Elle en a le pare-brise, les vitres, les portes, le tableau de bord, le flat 6 en porte à faux arrière… C’est à s’y méprendre ! C’est en réalité une super-911, la toute première supercar de la marque qui va inaugurer un certain nombre d’innovations reprises ensuite sur la 911 : les 24 soupapes, le biturbo, la transmission intégrale, la suspension pilotée, le contrôle de la pression des pneus…

Après le succès en compétition de la Porsche 935, des tuners ont commercialisés des kits plus ou moins bien réalisés et offrant aux 911 un avant plongeant. Devant le succès relatif de ses kits, la marque a décidé à partir de 1982 de proposer une option (très chère) appelée Sport Equipment, comprenant une face avant plongeante avec des phares rétractables appelée « Slant Nose » ou plus souvent « Flat Nose », un bouclier avant plus important et des prises d’air sur les ailes arrière. Cela s’accompagnait d’un kit moteur portant les 300 chevaux de la Turbo à 330 chevaux sur ces Turbo SE…

L’une des Porsche anciennes les plus mythiques était la 356 Speedster. La Porsche 911 Speedster en est un hommage. Stricte 2 places, offrant un pare-brise et des vitres redessinés, abaissés, avec un couvre tonneau bosselé, elle offre une ligne merveilleuse. Basé sur une Carrera 3.2, elle sera disponible avec la caisse étroite et le Turbo Look, qui constituera en définitive la quasi-totalité des modèles vendus. La 964 et la 997 disposeront également de leurs versions Speedster quelques années plus tard.

La Porsche 911 Turbo S de la génération 964 est l’ultime évolution du vénérable 3.3 turbo. Monté dans une caisse allégée en suivant la recette des Carrera RS, il bénéficie d’une sérieuse cure pour passer à 381 bourrins. Bourrin est le bon mot, car il faut réussir à dompter cette auto, reconnaissable à ses jantes polies en 3 parties, sa caisse abaissée et ses prises d’air sur les ailes arrière… Attention, il n’y a eu que 86 exemplaires !

La Porsche 911 Carrera S 3.8 a tout du collector en puissance : c’est ni plus ni moins que la dernière 911 à être sortie avec le moteur refroidi par air, peu de temps avant la présentation de la 996. Le moteur 3.8 (cylindrée record pour un flat 6 refroidi par air !) était hérité de la Carrera RS, et la grille de capot arrière a la particularité d’être en deux parties… Comme les toutes dernières 356 avant l’apparition de la 911.

La Porsche 911 GT3 RS 4.0 est encore trop récente sans doute pour pouvoir être considérée comme un collector, mais elle en a pourtant un certain nombre de caractéristique. D’une part, elle a été produite en un autre assez limité. Et d’autre part elle fait rêver. Car c’est une GT3 RS certes, mais qui dispose d’un 4 litres, la plus grosse cylindrée jamais vue sur une 911. A la clef, 500 chevaux sans l’aide du moindre turbo, ce qui est sans aucun doute un record pour un 6 cylindres.