Juin 2013 : Eviter de perdre des points de permis

C’est tellement évident qu’il fallait le rappeler. Les radars ont pour travers de pousser non pas dans les zones où la vitesse peut présenter un authentique danger (devant les écoles par exemple), mais le plus souvent dans les zones où vous serez tenté de rouler vite, notamment les descentes et/ou les lignes droites. Méfiez-vous donc systématiquement des longues lignes droites, des voies pénétrantes, des descentes autoroutières et des sorties d’agglomérations, autant de zones où l’on peut être surpris par une limitation de vitesse inférieure à ce que l’on imaginerait.

De plus en plus de modèles (BMW Série 7, Mercedes Classe E, Opel Insignia…) sont capables d’afficher au tableau de bord la limitation de vitesse de l’endroit où vous circulez par la lecture directe des panneaux indicateurs. Les GPS le font aussi via leur base de données (mais avec le risque assez fréquent qu’elle ne soit pas à jour), avec une option d’alerte de survitesse : de bonnes nouvelles pour les plus distraits.

Les radars automatiques sont de plus en plus petits et discrets. Mais ils gardent un avantage : leur emplacement est communiqué par les pouvoirs publics et repris par de nombreux magazines ou même sites Internet (par exemple sur Autotitre). Les sites d’itinéraires comme Mappy ou Viamichelin les indiquent également dans leurs itinéraires. Problème : devant la multiplication des cabines radar, il devient difficile de lister toutes celles que vous pourrez rencontrer dans une région donnée.

Il est possible d’acheter pour quelques dizaines d’euros de petits GPS qui ont en mémoire les emplacements des radars fixes (Inforad, AlerteGPS etc…). Ils ne vous le diront pas car c'est interdit, mais ils vous alerteront de la présence d'une zone de danger... Si vous avez acheté récemment un GPS nomade, il y a toutes les chances pour qu’il contienne également la carte des radars. Mais il faut les mettre à jour sur Internet le plus souvent possible pour qu’ils conservent toute leur efficacité.

En la matière, il existe bien sur une autre génération d’avertisseurs, dits communicants. Ces derniers disposent bien entendu des mêmes fonctions que les avertisseurs de radars, pardon: les aides à la conduite, mais se mettent à jour automatiquement à l’allumage. Ce n’est pas leur seule qualité : leur particularité est de permettre à un utilisateur qui surprendrait un radar, pardon un danger, d’avertir les autres utilisateurs circulant à proximité. L’appel de phare du XXIème siècle, comme le dit si bien le leader et pionnier du secteur, Coyote. Efficacité garantie ou presque, en contrepartie pour certains d’entres-eux d’un abonnement mensuel au service.

Ils existent depuis presque aussi longtemps que les radars, ce sont les détecteurs de radars. Contrairement aux appareils dont nous venons de parler et qui sont légaux (ce sont des GPS), les détecteurs de radars sont strictement interdits et en posséder un peut vous coûter TRES cher. Et là, difficile de savoir si le risque en vaut la chandelle : les pouvoirs publiques affirment être en mesure de les détecter systématiquement, tandis que les vendeurs de ces appareils les présentent comme indétectables et infaillibles. Qui croire ? Quant à ceux qui en ont acheté, ils sont rares à s’en vanter. Les quelques rares utilisateurs que nous avons approché semblaient très satisfaits de leur achat. Nous avons dans le cadre de ce dossier contacté plusieurs sociétés qui fabriquent ces appareils, mais aucune n’a accepté de nous en prêter un pour en faire le test : la peur de l’échec ?

Petit rappel : la carte grise est un titre de circulation et non un titre de propriété. Mais… En cas de contrôle automatique de vitesse notamment, c’est le titulaire de la carte grise qui verra son permis à points entamé. Il peut donc sembler opportun de mettre la carte grise au nom d’un tiers… qui contestera la contravention automatisée, en justifiant qu’il n’était pas au volant à ce moment là. Une carte grise au nom d’une société est également efficace. Il n’est pas non plus illégal de mettre la carte grise au nom de quelqu’un qui n’a pas le permis !

De plus, en cas de grand excès de vitesse, vous risquez de vous faire confisquer la voiture. Sauf quand elle ne vous appartient pas… La carte grise à un autre nom présente donc certains avantages...

Autre option : immatriculer la voiture dans un autre pays. Un business se développe actuellement en ce sens, des sociétés vous proposant de vous domicilier à l’étranger à cet effet, et… votre voiture avec.

Si vous vous faites arrêter, quoi qu’il arrive, ne reconnaissez pas l’infraction ! C’est votre seule chance de trouver une parade par la suite. Et des parades, il y en a un certain nombre que les avocats connaissent. Beaucoup se spécialisent d’ailleurs dans ce créneau. Toutes les mentions légales sont-elles vraiment sur le procès-verbal ? Pas d’incohérence ? Pas de vice de procédure ? Il ne faut pas hésiter à se rapprocher de sites comme www.defense-permis.com ou www.SOS-Permis.com .

S’il s’agit d’un PV suite à une mesure de radar automatique, demandez la photo impérativement. Si la photo n’est pas lisible, s’il ne s’agit finalement pas de votre voiture, si on ne voit pas le visage du conducteur, si on ne vous reconnait pas, si on y aperçoit un autre véhicule qui roule dans le même sens que vous… Autant de chances de clamer votre innocence. Pour rappel, il n’y a aucune obligation de dénoncer le conducteur fautif si ce n’est pas vous sur la photo.

Nos recherches nous ont également permis de découvrir un organisme qui assure votre permis : contre une prime mensuelle de 15 euros, ils prennent en charge l’assistance juridique, le coût d’un stage de récupération de points ainsi que le coût éventuel d’un nouveau permis de conduire. Nous avons donc voulu souscrire à cette assurance, mais pas avant d’avoir lu les conditions générales d’utilisation pour en connaitre les restrictions, bien entendu. Or, ils ne les envoient qu’une fois que vous avez souscrit à l’assurance et que vous avez réglé, ce qui est assez cavalier ! A oublier, donc.